Une sensation étrange lui fit ouvrir les yeux brusquement, s'asseyant sur son lit, il regarda autour de lui, espérant trouver sa provenance. Quelque chose clochait. Il lui fallut quelques minutes pour se rendre compte qu'il n'était pas chez lui. La pièce était vide, une chambre toute simple, plus petite que celle qu'il avait à Bangor. Il ne s'attarda pas sur la décoration somme toute classique et fade. La fenêtre laissait passer les derniers rayons d'un soleil couchant morne et fatigué. Il en avait vu de bien plus beau sur Alfheim, et Midgard n'était pourtant pas en reste. Il se leva et sortit de la pièce, tombant sur une sorte de salon, tout aussi vide si ce n'est la toile reposant sur un chevalet et le pinceau qui traînait sur le sol. Il avança jusqu'à se retrouver face à la toile. Un portrait. Une jeune femme posant devant un vieux manoir. Il ne se souvenait pas l'avoir déjà vu quelque part. Un bruit le fit sortir de sa réflexion. Il tendit l'oreille jusqu'à entendre une nouvelle fois. On aurait dit une vibration, une corde de guitare ou quelque chose de ressemblant. C'est là qu'il remarqua le calme des lieux, pas un bruit ne lui parvenait excepté cette vibration régulière. Pourtant il semblait être dans un appartement, et il avait pu voir la ville dehors, pourtant pas un bruit. Ca en était presque effrayant.
Décidant d'aller voir, il se dirigea vers ce qui semblait être la porte d'entrée et finit par se retrouver dans une grande cage d'escalier. Il regarda en haut puis en bas, sans distinguer aucun signe de vie. Il appela une fois, mais sa voix sembla être étouffée, pas d'écho, juste cette corde vibrant il ne savait où. C'était bien la première fois que ses visions étaient aussi glauque. Il descendit les marches pour finalement se retrouver dans la rue. Vide. Pas de voitures, personne. Il avança, tentant de repérer d'où provenait le seul son qui lui parvenait encore. Il marcha pendant ce qu'il lui sembla être plusieurs heures avant de se rendre compte que le soleil brillait toujours. Il le fixa quelques secondes. Le temps s'était-il arrêté? Ca n'expliquait pas ce son, ni le vide autour de lui. Il finit par repérer un panneau lui rappelant vaguement quelque chose. Il était déjà venu ici. New York, il l'avait aussi vu en vision, lorsque les Chitauris avaient attaqué par exemple. Où encore lorsqu'il avait rencontré ce Trey. Il s'en souvenait encore, le pauvre écureuil, il avait réussit à le garder quelques semaines chez lui, le temps qu'il guérisse puis il l'avait libéré dans un bois pas loin de Bangor.
Enfin là n'était pas la question, il y'avait tellement peu de ressemblance entre ce New York et le New York bruyant et plein de monde qu'il avait vu la dernière fois qu'il n'avait même pas reconnu l'endroit. Il n'y avait pas de vent, pas d'odeur, rien du tout. Rien à part ce bruit. Cela semblait se rapprocher. Il continua à avancer, se demandant toujours qui pouvait bien être cette jeune femme sur le tableau. De mémoire il ne l'avait jamais vu. Et cette fois il pouvait le dire clairement, il avait enfin toute sa mémoire. Ses pas finirent par le mener dans un quartier de la ville qu'il n'avait encore jamais visité. Quelques minutes plus tard il arrivait devant un immense portail. Sur l'un des pilier en pierres, on pouvait lire une inscription en partie effacée. En ressortait principalement : Institut Xavier. Il avait déjà entendu parlé de cette institut mais n'avait jamais vraiment trouvé utile de se renseigner plus que ça. Surement que ce nom avait déjà été mentionné dans une vision, ça ne l'aurait même pas étonné. Il jeta un coup d'oeil et remarqua que le portail était entrebâille. Il se faufila à l'intérieur du parc. Le son se rapprochait de plus en plus.
-Il y a quelqu'un?
Rien ne semblait bouger nul part, et le soleil rallongeait les ombres si bien que certains recoins n'étaient pas totalement discernables. Il ne faisait ni chaud, ni froid. C'est la réflexion qu'il se faisait lorsqu'il arriva devant les portes d'un manoir immense. Il fronça les sourcils en reconnaissant la façade se trouvant derrière la jeune femme du tableau. Tendant l'oreille, il fut à présent sur que le son provenait de l'intérieur du manoir.
Dernière édition par Lilwell Freyson le Lun 26 Jan - 14:00, édité 1 fois
Phillia Jenkins
Acoustique
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Ven 10 Oct - 18:52
Phillia ouvrit les yeux et regarda autour d’elle. Elle savait où elle se trouvait, elle ne connaissait que trop bien cet endroit pour s’y être rendu un grand nombre de fois depuis plusieurs mois déjà… Elle était sous New York, dans un lieu protégé par un dédale d’égouts dans lequel William y avait installé sa planque. Elle fronça le nez d’un air désapprobateur. Ce lieu était toujours en aussi mauvais état, délabré, froid… Pourtant elle avait cru se souvenir avoir réussi à convaincre son ami, après ne pas l’avoir lâché pendant plusieurs jours, à rendre les lieux un peu plus vivables… Etrange… Elle allait devoir le lui rappeler une nouvelle fois à coup de pieds dans le derrière cette fois-ci.
Néanmoins, il n’était pas là, et elle ne voyait pas l’intérêt de l’attendre sans savoir quand il allait revenir. Elle n’avait pas à rester, elle devait même sortir, c’était maintenant une évidence, une certitude. Elle se dirigea rapidement vers la sortie et ouvrit la porte… pour découvrir un couloir du manoir Xavier. Fronçant les sourcils, elle se retourna et reconnu derrière elle le gymnase derrière elle. Elle était rentrée vraiment rapidement… Bien… Elle regarda autour d’elle ainsi que sa tenue et se rendit compte qu’elle était habillée comme si elle était descendue faire tranquillement quelques tours du gymnase. Etait-elle seulement partie ?!! Mais cela n’avait déjà plus aucune importance, refermant la porte derrière elle, elle remonta en direction du rez de chaussée.
C’est là qu’elle se rendit compte à quel point les lieux étaient étranges. Elle avait beau être dans un endroit familier, il lui était étranger, différent… Quelque chose avait changé, quelque chose d’essentiel manquait et elle n’arrivait pas à déterminer quoi… Ce n’était pas l’absence de personnes dans les couloirs. Elle y avait déjà déambulé la nuit suite à un mauvais rêve et même ceux incapable de dormir savaient rester discrets et silencieux. Le silence… Voilà où était le problème. Elle qui avait, depuis l’éveil de ses pouvoirs, été habituée à toujours entendre quelque chose, une cacophonie continuelle et plus ou moins lointaine, comme de constants acouphènes… Le silence était partout, avec toute l’angoisse qu’il pouvait apporter, il avait envahi le manoir. Enfin presque… Une vibration vint titiller ses oreilles et elle se mit à tourner sur elle-même pour en déterminer la source.
C’est là qu’elle entendit une voix. Quelqu’un, il y avait quelqu’un d’autre ici. Etait-ce lui qui produisait ce bruit qui au fur et à mesure qu’elle en prenait conscience, résonnait régulièrement dans tout le manoir ? Il venait de la porte d’entrée. Et en un rien de temps, elle se retrouva devant la porte fermée. Elle ne se souvenait pas avoir marché jusqu’à la porte, mais cela n’avait pas d’importance. L’homme qui avait appelé était juste de l’autre côté. Sans plus hésiter, sans se demander une seule seconde s’il y avait un danger ou quoique ce soit de l’autre côté de cette porte, Phillia l’ouvrit. Elle dévisagea alors l’homme qui se tenait de l’autre côté de la porte. Il était étrange lui aussi, aussi étrange que la femme en armure d’une mission auquel elle avait participé. Une légère déception apparue dans les yeux de la jeune fille. Ce n’était pas lui qui produisait le son. A présent qu’il lui faisait face, elle le percevait derrière elle.
- Entrez… lui dit-elle alors en s’effaçant, lui faisant immédiatement confiance.
Vu l’univers dans lequel évoluait Phillia, elle s’était forcé à installer de barrières de méfiance autour d’elle, pour se protéger et protéger les autres. On ne pouvait pas se fier à quelqu’un dès le premier regard. Mais depuis le début de cette histoire, elle avait été d’un naturel confiant. Fidèle à sa nature qui refusait de juger une personne avant de l’avoir vu agir sous ses yeux. Le son s’intensifia alors qu’il passa le pas de la porte et elle regarda par réflexe en direction des escaliers. Cela venait-il des étages ? Cela provenait-il de l’une des chambres ? Et puis qu’est-ce que cela pouvait-être ?!! Etrange… Elle regarda à nouveau le nouveau venu, les sourcils levé, pensive. Lui aussi entendait le son, il était venu jusqu’ici de la même manière qu’elle était monté à l’étage.
- Tu veux bien m’aider à le trouver ? lui demanda-t-elle sans prendre la peine de préciser qu’elle parlait de l’origine du son. J’ai l’impression qu’il n’y a que nous capable de le faire…
Un duo, seul contre tous… L’image de William vint à nouveau s’imposer dans l’esprit de la jeune fille. Elle secoua la tête pour la chasser. William n’était pas là, elle allait devoir se débrouiller sans lui pour une fois. Elle devait arrêter de toujours autant dépendre de lui de toute façon… Mais elle n’était pas seule pour autant !! Elle fixa l’homme dont elle ignorait le nom le regard toujours interrogateur, prête à l’emmener avec elle à l’étage lorsqu’il lui aurait donné sa réponse.
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Sam 11 Oct - 21:13
❝ Alice ou June ❞
Phillia Jenkins~
Quelques minutes à peine après qu'il eut poser la question la porte principale du Manoir s'ouvrit, le faisant sursauter. Il avait bien cru être seul finalement. D'ailleurs il n'avait pas entendu de bruit de pas provenant de l'intérieur, à croire que les bruits avait tous étaient gommé. Il ne connaissait absolument la jeune femme, jamais celle-ci n'était apparue en vision, jamais il ne l'avait croisé, pourtant elle semblait presque confiante. Le connaissait-elle? Il s'en serait souvenu, la réponse était donc non. Sur ses gardes, il pénétra tout de même dans la bâtisse, peut être qu'il valait mieux qu'elle soit présente ici que quelque part ailleurs au final. Qu'elle soit aussi perdue que lui ou qu'elle soit là pour le tourmenter cela va s'en dire.
-Bon..soir... enfin je suppose, ça fait des heures que le soleil est dans cette position... Lilwell Freyson... Vous aussi vous...vous êtes réveillée ici...ou bien?
Fallait bien faire les présentations vu que la brunette semblait déjà partie à la recherche de l'origine du bruit qu'ils entendaient. La question était maintenant de savoir si elle avait raison quant au fait qu'ils étaient les seuls à l'entendre, ou si ils étaient les seuls à l'entendre parce qu'ils étaient les seuls présents dans ce monde bizarre et figé dans le temps. Peu importait pour l'instant, le son semblait venir d'en haut sur la gauche. Du moins c'est ce que son ouïe semblait lui dire.
-Ca semble venir de par là... Vous connaissez les lieux? Ca a toujours était aussi... délabré?
Maintenant qu'il regardait de plus près le sol et les murs semblaient avoir vécu la guerre. Ou peut être que des rats ou souris avaient pris plaisir à grignoter la tapisserie ou les pièces de bois présentes ici et là. Et puis il y avait aussi cette poussière étalant une couche de gris sur une bonne partie des lieux. Un courant d'air lui fit tourner la tête pour constater qu'une vitre était brisée, plusieurs morceaux gisant sur le sol. Il s'éclaircit la gorge avant de lancer un regard contrit à sa partenaire de fortune.
-Bon ...autant y aller...
Il commença à monter les marches, il en sentit une craquer sans pour autant en entendre le bruit caractéristique. Il déglutit et continua sa route dans le corridor du premier. Plusieurs portes s'alignaient des deux côtés. Le son semblait provenir d'un peu plus loin. Il avança vers la porte la plus proche et inspirant une dernière fois, il posa sa main sur la poignée avant de la tournée. Bloquée. Il tira légèrement mais la porte ne vint pas. Il soupira, se rendant compte qu'il avait retenu son souffle. Il alla vérifier celle d'à côté. Celle-ci s'ouvrit aussi facilement que si les gonds avaient été graissés la veille. Il poussa la porte lentement.
-Il y a quelqu'un?
Un rire lui répondit dans le noir de la pièce, un lourd rideau était tiré devant la grande fenêtre. Un forte odeur de poussière le fit tousser quelque peu avant qu'il ne pénètre totalement dans la pièce. Un mouvement sur la droite lui fit tourner la tête. Se positionnant devant la jeune femme par réflexe. A y réfléchir ça faisait au moins trente ans qu'il n'avait pas protéger quelqu'un. C'était assez étrange en soit. Ses yeux s'habituant petit à petit à l'obscurité, il aperçut d'abord un sourire flottant dans l'air et deux yeux bleu électrique, le genre de bleu qu'on obtient pas d'habitude d'une autre manière qu'avec des lentilles de contact. Puis une silhouette pris forme et avant qu'il n'ait pu faire un seul geste, la chose, ou la personne, il ne savait pas trop, se jeta sur lui, le faisant basculé en arrière. Heureusement pour elle la jeune femme avait du bouger. La lumière venant du couloir vint illuminer le visage de l'inconnu. Frappé de stupeur, il ne pu que cligner des yeux.
-Beren?
Cela ressemblait à Beren. Mais très franchement il était certain que jamais ailleurs que dans ce monde bizarre, il ne verrait le grand conseiller de son père dans cet accoutrement. Lui qui portait généralement des vêtements sobres et distingués, portait actuellement des vêtements des plus serrés, on aurait pu dire sexy même, si ils n'avaient pas été roses et violets. Ses longs cheveux d'habitude coiffés au poil près, se faisaient actuellement la guerre. Et le plus étonnant devait surement être les oreilles et la queue de chat qu'il voyait très distinctement de là où il était. Ca n'était pas sans lui rappeler l'oeuvre de Lewis Caroll que sa mère adoptive avait du lui lire un nombre incalculable de fois lorsqu'il était jeune. Mais rien à voir avec le Beren original.
-Les petites souris se sont perdues? A gauche à droite? En arrière? Par où doit on aller? Telle est la question...
Un sourire énigmatique pris place sur son visage alors qu'il retournait dans son coin d'ombre.
*Alors Beren c'est donc le grand conseiller de Frey sur Alfheim et accessoirement lui qui prenait plaisir à déjouer les con*eries que Rigel et Lilwell faisaient quand ils étaient gosses. Tu vois Thranduil dans le Hobbit...c'est lui... presque totalement... C'est aussi lui qui a guidé Lilwell vers Odin pour que celui-ci l'envois sur Midgard recommencer sa vie de zéro... bref voilà pourquoi il ressemble au Cheshire... C'est une sorte de guide pour Lilwell... Je te laisse faire ton perso (j'étais partie pour continuer XD), et je continuerais l'action générale jusqu'à ce qu'on sorte de cette pièce si tu veux, ça devrait pas prendre trop longtemps... Après ce sera ton tour d'ouvrir une porte et de diriger l'action à l'intérieur ^^ On fera peut être quelques portes avant de trouver l'origine du bruit, histoire de...et après on verra bien ^^
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Lun 13 Oct - 16:02
Lilwell Freyson… C’était le nom de l’homme… Lilwell, elle ne le connaissait pas, ni physiquement, ni de nom… Mais est-ce que cela avait-il la moindre importance ? Quel était l’intérêt des noms ? Etait-elle obligée d’en avoir un ? Les noms nous définissaient, ils nous disaient qui nous étions… Alors pourquoi devait-on nous le donner le jour de notre naissance, le seul moment où personne ne nous connaissait ? Les noms étaient aussi un moyen d’associer un mot à notre visage, pour que la personne puisse parler de nous. La parole était importante, mais elle était inutile sans mots… Voilà pourquoi le nom était important. A présent, elle pouvait parler de Lilwell… Et peut-être devrait-elle lui donner ce droit elle-aussi. C’était la moindre des choses, il était d’accord pour l’accompagner…
- Oh !! Désolé… Moi c’est Phillia, Phillia Jenkins… Et quoi ? Cet endroit ? Délabré ?
Phillia regarda autour d’elle comme si elle le redécouvrait… En effet… Le manoir n’était pas seulement vide, il était aussi laissé à l’abandon. Elle avait l’impression soudaine d’être passé dans une autre dimension, une dimension où le manoir n’était pas le refuge dans lequel elle avait élu domicile… Ce n’était plus qu’un lieu parmi tant d’autre, dénué de toute l’histoire qu’elle lui connaissait. Jamais aucun mutant ne s’y était réfugié, il n’avait jamais abrité les X-mens… A moins que tout cela ne se soit réduit à un passé lointain et oublié, ou à un futur… Phillia l’ignorait… Elle réalisa qu’elle n’était plus chez elle, que ce n’était pas son monde, mais… autre chose.
- Je ne vis pas ici… put-elle alors dire en toute sincérité.
Le Son résonna à nouveau dans la pièce et Phillia ne put qu’approuver la décision de Lilwell de monter à l’étage. Il entendait donc bien le Son lui aussi, elle n’était pas folle. Il semblait d’ailleurs aussi perdu qu’elle, elle avait bien fait de lui faire naturellement confiance. Il avait d’ailleurs dit quelque chose d’étrange tout à l’heure… Le soleil dans la même position depuis plusieurs heures ? Curieux… Dans quel monde avaient-ils débarqués ? Mais cela avait-il la moindre importance ? Le plus important était de trouver le Son… Trouver le Son pour récupérer tous les autres… L’ouïe était un sens presque vital chez Phillia, se retrouver aussi handicapée la mettait mal à l’aise. Elle devrait bientôt retrouver ce sens, au détriment d’un autre s’il le fallait. Mais pour le moment, ils exploraient l’étage.
Phillia aurait bien voulu protester en voyant son compagnon vouloir ouvrir les chambres. Cela ne servait à rien !! Le Son était bien plus loin, au bout du couloir… Pourquoi s’embêter à ouvrir des salles vides ? Mais la deuxième salle la contredit avant même qu’elle n’ait eu à formuler sa pensée et sa curiosité prit le déçue sur son empressement. Elle fut légèrement agacée que Lilwell se mette devant elle comme pour la protéger. Depuis quand était-elle sans défense ?!! Et puis avec cette personne devant elle, elle était incapable de voir quoique ce soit. Aussi se décala-t-elle sur le côté pour mieux voir. Ce fut la meilleure idée qu’elle eut depuis son arrivée dans ce monde étant donné que l’homme fit un brusque pas en arrière qui manqua de lui écraser le pied. A quoi cela rimait de se mettre devant elle si c’était pour reculer après ?!! Et puis elle vit l’inconnu dans la pièce… Et ses yeux s’arrondirent comme des soucoupes.
- Tu connais ce… Tu le connais ? demanda-t-elle en s’efforçant de rester le plus poli possible.
Phillia était habituée au différent, au loufoque… Mais là, ça battait tous les records !! Qui pouvait donc être ce drôle de personnage qui leur était apparu en riant ?!! Il ressemblait à une Drag Quenn ratée qui ne s’était pas regardé dans un miroir depuis des mois et qui semblait s’en ficher complètement. En fait… Cette personne avait tout du fou à lier… Mais malgré son apparition assez brusque, il n’était pas agressif et semblait effectivement avoir un lien avec Lilwell vu qu’il ne le quittait pas des yeux. Son sourire finit par gagner en mystère alors qu’il leur balança une phrase des plus étranges à propos de souris et de direction à prendre qui laissa Phillia de marbre.
- Si sa question concerne notre situation actuelle, je dirais que le Son est au bout du couloir et que c’est la direction à suivre… fit-elle en indiquant ladite direction avant de regarder Lilwell en croisant les bras. Mais je suppose que la signification n’est pas aussi simple, n’est-ce pas ?
Le laissant dans ses réflexions, Phillia reporta son attention sur le couloir et recommença à y avancer. Elle avait à la base songé à tirer tout droit jusqu’au bout du couloir, mais leur première découverte dans une des chambres avait titillé sa curiosité et elle regardait chaque porte. Et c’est là qu’elle fut arrêtée net devant une porte de l’autre côté du couloir. Il avait émis quelque chose, un son qu’elle ne connaissait que trop bien… un sifflement caractéristique régnant dans ses pires cauchemars. Phillia tourna légèrement la tête pour fixer la poignée. Elle savait déjà ce qu’il y avait derrière, ce qu’il y avait dans cette salle. Mais elle n’avait pas le choix, elle devait l’ouvrir… La porte l’appelait… C’était important, elle ne savait pas en quoi, mais c’était important qu’elle regarde, qu’elle cesse de barricader ça derrière une porte blindée dans son esprit. Alors, inspirant à fond, elle mit sa main sur la poignée et, tentant d’ignorer les sifflements qui s’étaient d’un coup accentués, elle ouvrit la porte.
L’intérieur de la pièce la laissa paralysée, incapable de faire un geste, incapable même de respirer. Ses yeux étaient rivés sur la mare grouillante de serpents qui sifflaient furieusement alors qu’elle se tenait devant eux. Serpent… Le Serpent… Elle ne pourrait donc jamais s’en débarrasser une bonne fois pour toute ?!! Encore et toujours, malgré ses efforts, il était là à la hanter… Il avait planté ses crocs en elle et jamais ne la relâcherai. Un éclat de lumière attira son regard sur le mur d’en face. Et c’est là qu’elle le vit, une fiole en verre, enchâssée dans le mur et gardée jalousement par les reptiles. La fiole contenait un liquide, un liquide brillant comme une étoile, plein de vitalité et qui contrastait terriblement avec les horreurs rampante qui remplissaient le reste de la pièce.
- C’est moi… comprit-elle alors à voix haute.
Cette fiole contenait une part d’elle-même, une part de son âme dont le Serpent s’était emparé le jour où elle l’avait affronté pour la première fois. Et c’était comme ça qu’il réussissait à avoir toujours une telle emprise sur elle malgré ses efforts pour combattre son traumatisme. Tant qu’elle n’aurait pas récupéré cette fiole, elle lui appartiendrait toujours en partie. Et c’est pour ça que cette salle était importante… C’était une occasion inespérée de se reprendre en main, de se libérer. Mais Phillia referma la porte. La violence de son geste fut tellement forte que le bruit aurait dû faire sonner ses oreilles. Mais dès qu’elle referma la porte, tous les sons se turent à nouveau, elle n’entendait même plus les sifflements de l’autre côté de la porte, et elle sut que si elle tentait de l’ouvrir à nouveau, elle n’y parviendrait pas. C’était finit, elle avait échoué… Tremblante sous le contrecoup de la peur qu’elle avait eu quand elle avait compris qu’on attendait d’elle qu’elle traverse une mare de serpents, elle finit par se détourner et continua son chemin.
- Aucune question… dit-elle à l’adresse de Lilwell sans prendre la peine de vérifier s’il l’avait regardé ou non. On continue…
Même si elle n’avait pas été capable de vaincre l’emprise qu’avait le Serpent sur elle, elle en était à présent consciente. Et c’était malgré tout un bon début. Et peut-être… peut-être que si un jour elle retrouvera la force d’ouvrir cette porte, elle serait prête à y entrer pour reprendre ce qui lui appartenait… Ce n’était pas affronter les serpents qui allait être difficile. Elle ne savait pas ce qui lui faisait penser ça, mais elle avait le sentiment que pour cette épreuve, le plus difficile serait de faire le premier pas dans la salle.
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Mar 14 Oct - 16:40
❝ Alice ou June ❞
Phillia Jenkins~
Phillia ne sembla pas vraiment convaincu par les dires de...Beren? Enfin ça y ressemblait un peu et il fallait bien l'appeler d'une manière ou d'une autre. Le son viendrait du fond du couloir? Pourtant il avait cru qu'il venait de cette porte. Peut être était-il un peu partout. Peut être qu'ils allaient tourner en rond infiniment à essayer de le trouver. Il vit la brunette partir de son côté sans l'attendre. Bon et bien, il était seul avec ce « fauve ». Il se releva et s'approcha doucement du Grand Conseiller d'Alfheim, celui-ci le suivant de ses yeux brillants, un sourire toujours aux lèvres.
-Vous êtes? Vous savez peut être où nous sommes? Ce qu'est ce son ou encore où il se trouve?
Son sourire sembla s'agrandir mais il ne bougea pas plus. Restant silencieux. C'était vraiment fou de voir des dents briller autant dans le noir. Enfin là n'était pas la question. Il soupira et commença à s'éloigner.
-Bon très bien! Restez donc caché ici, quitte à rester coincer dans ce manoir pour toujours autant aller le visiter!
Il était sur le point de sortir lorsqu'il sentit un mouvement dans l'ombre, se retournant il se fit tirer vers l'arrière. Ne sentant pas le sol sous son dos, il réalisa alors que l'individu l'avait attrapé et le maintenait à terre.
-Pas tout de suiiiite... elle doit d'abord se perdre... hihihi...
Lilwell fronça les sourcils, pourquoi elle devrait se perdre? Certes, si il ne la rejoignait pas rapidement elle risquait de se perdre de son côté, quoi qu'elle devait connaître les lieux mieux que lui. Enfin l'idée était qu'ils seraient séparés.
-Que...
-Quant à toi petite souris...
Il se mis à lui caresser les cheveux. C'est à ce moment là que Lilwell réalisa que ses ongles étaient particulièrement acérés. Aussi ne bougea t-il pas, même si la situation était vraiment inconfortable. Il espérait juste que le vrai Beren n'aurait jamais vent de cette histoire.
-Toi... tu dois te retrouver! Hihihi... Tu dois... apprendre...
Il sentit des dents lui mordiller l'oreille. Bon sang de quoi est-ce qu'il parlait? Il avait déjà retrouver la mémoire non? Même son corps était redevenu le même qu'avant! Il était perdu dans ses réflexions lorsqu'il sentit que la sensation humide sur son oreille avait disparue et qu'il était allongé sur le sol. Il jeta un oeil tout autour sans pour autant trouver quelconque trace de Beren ou de qui que ce soit. Il finit par sortir, la tête pleine de questions. Au final il ne savait toujours pas où il se trouvait. Le pourquoi restait assez vague. Au moins il n'avait pas perdu Phillia. Il la trouva debout devant une porte, encore tremblante. Pourtant il ne faisait pas froid? A vrai dire il n'y avait pas vraiment de température. Mais ça, il commençait à s'y habituer. Il jeta un oeil à la porte fermée devant elle, mais celle-ci semblait avoir toujours été fermée. Il haussa les épaules, de toute manière elle ne semblait pas vouloir en parler.
-Tu as pu apprendre quelque chose sur cet endroit ou le pourquoi nous sommes là?
Il regarda un peu autour de lui, le couloir semblait se terminer dans les ténèbres, mais avait-il seulement une fin? Le son retentit une nouvelle fois, provenant cette fois-ci d'encore plus loin.
-On est d'accord sur le fait que ça ne venait pas de cet étage cette fois? Ca se déplace?
Il regarda Phillia intrigué. Puis commença à avancer en direction de l'escalier dans le but de monter à l'étage supérieur. Le son ne sembla pas se déplacer plus que cela, et il atterrit devant une nouvelle série de portes toutes plus poussiéreuses les unes que les autres. Il soupira avant de lancer à Phillia .
-Bon bah on a pas vraiment le choix...encore des portes...
Il commença à s'avancer dans le couloir, jusqu'à tomber sur une porte blanche, trop blanche, sans poussière, avec une poignée rouge sang. Il se retourna vers sa comparse du moment puis posa la main sur la poignée avant de la tourner doucement. Il sentit le clic sans pour autant l'entendre et ouvrit la porte tout aussi lentement. Remerciant ses réflexes il s'éloigna de l'ouverture à temps pour ne pas se recevoir un couteau de cuisine en pleine tête. Il déglutit, regardant Phillia puis jeta un oeil à travers la porte.
-MAIS PUISQUE JE TE DIS QU'IL FAUT RAJOUTER DU BASILIC!
-POURQUOI DU BASILIC! JE T'AI DIS DU POIVRE!
Deux jeunes femmes semblaient se disputer autour d'une recette de cuisine. Il s'approcha lentement de l'encadrement de la porte. Il reconnaissait ses voix, mais son cerveau voulait être sur.
-Allons allons mesdames, ne criez pas comme cela! Vous allez effrayer mon thé!
Une tasse traversa la pièce et atterrit contre un mur. Un rire suivant l'action. Lilwell ferma les yeux, ça ne pouvait vraiment pas être eux. Il hallucinait, déjà Beren, maintenant ça! Devant lui se trouvait une grande pièce blanche, tâchée de rouge, il aurait d'ailleurs mis sa main à couper qu'il s'agissait de sang. Une grande table au centre avec des fauteuils tous les plus étranges les uns que les autres. Le tout, blanc, si on omettait les tâches bien sur! A un bout de la table il pouvait reconnaître Sif, ou du moins une version de Sif qu'elle même ne voudrait jamais connaître, habillée comme une soubrette, de belles tâches rouges sur son tablier. Celle-ci semblait prête à attaquer une Rigel dans le même accoutrement, tenant pour sa part un rouleau à pâtisserie. Il ne voulait même pas savoir laquelle des deux avait balancé le couteau sur la porte.
-Tu es en retard!
Il tourna la tête vers le dernier protagoniste, découvrant alors un Loki encore plus excentrique qu'à l'accoutumée. Il faut dire que les cernes de six pieds de long n'arrangeait jamais le côté sain d'une personne. Alors connaissant le personnage d'origine... Surtout que son accoutrement n'était pas pour arranger les choses. Son costume semblait être normal à première vue, mais...quelque chose clochait. Le parfait costume avec haut de forme et canne. Mais les quelques tâches de sang, et de thé qui paraissait sur la partie blanche de l'habit trahissait le personnage.
-En retard?
-Oui en retard, pour le thé!
Derrière lui les deux jeunes femmes avaient recommencé à se chamailler, faisant soupirer Loki.
-D'ailleurs nous allions servir les gâteaux!
A ces mots Sif et Rigel se dirigèrent d'un même mouvement vers un coin caché de la pièce et revinrent avec un immense plateau avec une théière, et des gâteaux étranges. Jusque là rien d'anormal si ce n'est les quatre têtes trônant sur le dis plateau. Il pu à peine reconnaître Thor et ses trois amis, tellement les têtes étaient amochées. Enfin ça n'empêcha pas celles-ci de chanter. Il ne compris pas vraiment les paroles, il faut dire que le manque de langue ne devait pas aider à la prononciation, mais il s'agissait bien de têtes coupées, qui ...chantaient... Il déglutit et recula vers la porte.
-Hm... ça aurait été avec plaisir mais... nous sommes pressés... Bonne journée!
Un autre couteau vint rejoindre le premier alors qu'il était à deux doigts de refermer la porte. Heureusement rien ne sortit de la pièce par la suite.
-Je ne veux pas savoir ce que ce truc signifie... Vraiment... Jamais au grand jamais ces personnes n'auraient agit comme ça dans la vraie vie!
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Ven 17 Oct - 21:57
Phillia fut reconnaissante envers Lilwell de ne pas lui poser plus de questions. Ce n’était pas elle qui aurait pu faire preuve d’autant de tact, ce n’était pas son genre. Faire face aussi violemment à son traumatisme l’avait plus ébranlé qu’elle ne voulait l’admettre et elle aurait très bien pu être sèche voir agressive… Et elle n’aurait pas aimé avoir une telle réaction alors qu’ils étaient dans la même situation, perdus et ignorants dans ce drôle de monde. Heureusement, il lui posa une question qui lui permis de sortir ce qu’elle venait de voir de la tête. Enfin, en vérité, cela réussi plutôt à le faire reculer en partie. Le but de la salle qu’elle avait refermé avait été clair, c’était le cœur de l’emprise du Serpent sur elle… Et Lilwell connaissait la personne dans la salle qu’il avait ouverte. Dans tous les cas, ils étaient sérieusement concernés par ce qu’il se passait dans ce monde, comme un monde sur mesure.
- Je ne sais pas trop… finit-elle par répondre alors qu’ils recommençaient à parcourir le couloir. En tout cas, on n’est pas là par hasard, ces pièces nous concernent trop, toi comme moi. Mais on n’en sait pas assez, pas encore… Je suppose qu’on en apprendra un peu plus en continuant et en trouvant l’origine du Son.
Lorsqu’ils arrivèrent au niveau d’un escalier, elle ne put qu’approuver ses dires, le Son montait, c’était indéniable… Mais que pouvait-il les attendre à l’étage ? Phillia n’était plus sûre de reconnaître les lieux. Ils avaient beaux ressembler au manoir des X-mens dans lequel elle vivait, cet endroit était tellement différent. Plus elle avançait, moins elle le reconnaissait. Et alors que l’étage aurait dû amener à des salles de détentes à la bibliothèque, ils se retrouvèrent avec le même couloir qu’au premier étage. Elle poussa un soupir résigné et rendit son regard perplexe à son partenaire provisoire. Elle n’en savait pas plus que lui. Mais la seule option qu’ils avaient pour avoir le fin mot de l’histoire, c’était de continuer, encore et toujours… Phillia avait la nette impression que de rester immobile ne servait à rien. La meilleure manière de s’en sortir, c’était de continuer quoiqu’il arrive. C’était un enseignement de son maître… Elle ignorait pourquoi il lui revenait maintenant.
Cette fois-ci, elle ne tenta pas d’empêcher Lilwell d’ouvrir sa porte. Le même sentiment qui l’avait poussé à ouvrir la sienne lui disait que c’était important qu’il voit à l’intérieur. Aussi absurde que cela pouvait être, c’était important. Et puis cette porte était vraiment étrange !! Tellement propre par rapport au reste du bâtiment délabré… Et cette poignée… Phillia l’aurait ouverte elle-même si Lilwell ne l’avait pas fait. La dernière fois qu’il avait ouvert une porte, il avait fait un brusque mouvement de recul. Aussi avait-elle cette fois-ci prit la précaution de s’écarter. Bonne précaution étant donné que le jeune home dû rapidement faire un pas de côté pour esquiver un… couteau ?!! La jeune fille fixa son partenaire les yeux ronds alors qu’il la regardait, loin d’être rassuré. Et puis des éclats de voix reportèrent son attention sur l’intérieur de la salle.
Sans entrer ne serait-ce un doigt à l’intérieur de la pièce, Phillia ne perdit toutefois pas une miette du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Elle vit les yeux ronds la guerrière en armure qu’elle avait croisée un jour lors d’une mission, habillée en soubrette et en train de se battre avec une elfe aux cheveux roux dans la même tenue. C’est là qu’elle fut définitivement convaincue que Lilwell venait du même monde que cette femme. Comme la précédente, il connaissait les gens dans cette salle. Elle crut que son cœur allait rater un battement quand elle entendit la voix de Loki. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il s’était attaqué à William par pur plaisir. Enfin… Techniquement, ce n’était pas le Loki de son monde mais celui d’une autre dimension. En vrai, elle n’avait jamais rencontré le Loki de ce monde. Mais elle avait gardé une certaine rancune envers lui, une rancune injustifiée, certes, mais tenace. Toutefois, son nouvel accoutrement la fit se mordre les lèvres. Elle finit par détourner la tête en voyant le gâteau chantant et laissa à Lilwell le soin de mettre fin à ce cirque. Cela devenait n’importe quoi…
- Ah mais moi j’ai trouvé Loki très sympathique comme ça !! ne put-elle s’empêcher de dire, tout en tentant de se retenir de rire, en entendant la remarque choquée de son compagnon.
Elle dû mettre sa main devant la bouche. Par respect, juste par respect, elle devait se retenir… Mais ce fut trop pour elle. Voir cette guerrière si stoïque et droite en soubrette ainsi que Loki dans cet accoutrement était beaucoup trop hilarant pour qu’elle réussisse à réprimer son fou-rire. Et elle explosa, s’appuyant sur une porte pour ne pas tomber. Cela faisait du bien de rire, après la tension de sa salle précédente, elle avait eu besoin d’évacuer.
- Dé… Désolé… fit-elle un peu plus calme. Ce sont tes amis ? Tu ne dois vraiment pas t’ennuyer avec eux s’ils te sont montrés de manière aussi excentrique… Je t’envie…
Le sourire amical qu’elle adressait à Lilwell disparu peu à peu quand elle sentit, plus qu’elle ne vit, sur qu’elle porte elle était adossée. Cette porte était froide, terriblement froide… Elle s’en décolla et se retourna pour la regarder. Elle ne l’avait pas vraiment regardé jusqu’à maintenant, et ce n’est qu’à ce moment précis qu’elle vit la grande croix qui la décorait sur toute sa hauteur et sa largeur. Elle n’eut pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre qu’elle avait trouvé sa salle… La porte était lugubre, triste et froide… Un sentiment de frustration envahit alors la jeune fille, ne pouvait-elle pas avoir droit à quelque chose de drôle elle-aussi ?!! Que pouvait-il l’attendre d’arrière cette fois-ci ? Que pouvait-il se cacher dans son esprit encore plus profondément qu’un traumatisme qui l’avait rendu phobique des serpents ?!!
- Je n’ai pas envie d’ouvrir cette porte… dit-elle en toute sincérité.
Mais elle le fit quand même. Parce qu’elle voulait savoir, parce qu’elle savait que ça pouvait l’aider, parce qu’elle ne voulait pas échouer à nouveau… A l’intérieur de la salle, la seule lumière présente était celle de la pleine lune à travers la vitre au fond de la pièce. C’était étrange parce que le soleil se couchait à peine quand elle était allée ouvrir à Lilwell la dernière fois… Non ? Mais elle ne se posa pas plus de question quand elle reconnut ce que la lumière de la lune éclairait. Des tombes, dans toute la salle, des crois en pierres avec des noms et des années gravés dessus… Lentement, Phillia entra alors dans la salle et parcouru les noms. A chaque fois que son regard s’attardait sur l’un d’eux, une image de la personne lui remontait en mémoire. Elle avait connu toutes les personne mortes dans cette salles, toute sans exceptions… Et elle les avait vus mourir…
Elle en avait tué certains, beaucoup d’entre eux… Elle n’avait pas eu le choix, mais leur mort restait ancré dans sa tête dans une culpabilité qui refusait de s’en aller. C’était ce qui faisait d’elle une bonne personne… Mais cela n’enlevait en rien les gestes qu’elle avait faits. Peu importait les raisons, les motivations, les circonstances… Que ça soit pour une cause juste ou non, quand on tuait, on était un meurtrier, point final. Une zone du cimetière attira son regard et elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Ce n’était pas des gens qu’elle avait tué, c’était ceux qu’elle avait vu mourir… Les otages le jour où ses pouvoirs s’étaient manifestés, le capitaine qui s’était mis sur la trajectoire de la balle qui lui était destinée… Des amis… Un ami… Le plus récent, le dernier mort… Celui dont la blessure était encore bien présente… trop présente.
Il y avait une bougie en bas de Sa tombe, une bougie allumée… Elle se rendit alors compte qu’il y avait une bougie à la base de chaque tombe portant le nom des personnes dont elle portait le deuil, sauf que seule cette dernière était encore allumée. Pourquoi ? Parce que c’était la plus récente ? Quel était la différence ? Plongeant son regard dans la flamme de la bougie et laissa alors les souvenirs qu’elle avait de son ami l’envahir. Elle finit par laisser ses larmes couler le long de ses joues sans les essuyer. Elle avait compris… Ce n’était pas qu’il était mort récemment, qu’il l’avait été sous ses yeux, ce n’était pas non plus la culpabilité de ne pas lui avoir sauvé la vie qui maintenait cette flamme allumée. C’était juste qu’elle refusait de le laisser partir. Elle refusait d’accepter sa mort, il lui avait été trop cher, elle ne pouvait pas accepter ce vide qu’il allait avoir après son départ.
Mais c’était finit. Tout était finit… Il était loin à présent, il ne reviendrait jamais. Cela ne servait plus à rien de refuser l’inévitable. Cela ne servait à rien de se morfondre sur quelque chose de passé. Elle pouvait garder les souvenirs qu’elle avait de lui, elle pouvait garder son affection, c’était à elle et personne ne pourrait jamais le lui ôter. Mais ce n’était plus la peine de le maintenir en vie à présent. Il était partit, elle devait l’accepter. Alors, séchant rapidement ses larmes, elle souffla doucement sur la bougie pour éteindre la flamme. Elle regarda d’un air presque fascinée a fumée de dissiper dans l’air dans des volutes dont elle avait le secret. Elle était incapable de savoir dans quel état elle se trouvait. Elle n’était pas bien, mais elle n’était pas mal pour autant. Elle était plus… apaisée… Tout était calme en elle… Alors, après avoir accordé un dernier sourire tendre à la tombe de son ami, elle se leva alla rejoindre Lilwell.
Elle avait l’impression d’être resté des heures dans cette salle. Et pourtant, lorsqu’elle fut de retour dans le couloir, c’était comme si elle n’avait été à l’intérieur que quelques instants. On lui avait donné tout le temps dont elle avait besoin pour faire son deuil. Et elle en fut reconnaissante… Une certaine satisfaction s’empara alors d’elle. Cette fois-ci, elle avait réussi. Expirant à fond, elle referma la porte derrière elle avant de regarder Lilwell dans les yeux.
- Ça va… lui dit-elle au cas où il comptait le lui demander. Je crois que cette salle m’a aidé à régler quelques affaires que j’avais laissées en cours avec moi-même. Cela fait peut-être la même chose avec toi… On continue ?
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Mer 22 Oct - 17:19
❝ Alice ou June ❞
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Il prit un air blasé devant l'hilarité de sa collègue de fortune. Aha très drôle vraiment! Il y avait vraiment qu'à lui que ce genre de truc arrivait! Il soupira bruyamment.
-J'espère seulement qu'aucun d'entre eux n'apprendra JAMAIS ce que nous avons vu ici!
Il se rembruni tout de même à la question suivante. Ses amis? Pouvait-il encore les appeler comme ça? Ils les avaient en quelque sorte abandonné, même si au fond il les aimait toujours. Surtout certains. Il s'en voulait surtout pour Loki d'ailleurs. Qui sait ce qui aurait pu se passer si il avait été là lorsque celui-ci avait appris pour ses origines. Il aurait au moins pu lui montrer son soutient. Il revit la scène de sa chute, celle qu'il avait peinte plusieurs mois plus tôt alors qu'il ne se souvenait pas encore. Oui si il avait bien un regret c'était cela. Autant il savait qu'il avait du faire de la peine à beaucoup de gens en disparaissant comme ça, mais le seul véritable regret était de ne pas avoir été là pour Loki. Une certaine rancœur pris place dans son coeur à l'encontre de Thor et de ses amis. Sif y compris. Eux qui se disaient les amis des deux princes, il fallait croire qu'ils n'avaient pas fait leur office. Lui n'était pas là, et eux... eux n'avait pas eu envie d'être là, ou n'avait peut être même rien vu. C'était peut être le pire à vrai dire. Rigel avait-elle été là? Il en rediscuterait avec elle plus tard. Il faudrait qu'il retourne sur Asgard peut être. Plus tard peut être. Pour l'instant il devait déjà sortir d'ici. Il continua à avancer en silence et manqua de rentrer dans la brunette alors que celle-ci venait de stopper net devant une porte. Elle n'avait pas envie d'ouvrir cette porte? Ses gestes montraient autre chose. Enfin il n'était pas là pour la juger non plus, si il fallait qu'elle l'ouvre, qu'elle le fasse. Il la laissa entrer dans la pièce et resta à l'entrée. Une sorte de cimetière se trouvait là, certaines tombes avaient des bougies, éclairées ou non, d'autres pas. Il regarda la jeune femme évoluer dans sa pièce puis s'éloigna de l'encadrement. Il s'appuya contre le mur en face et attendit. Il remarqua le teint pâle de Phillia lorsqu'elle émergea de la pièce. Il eut la réponse à la question qu'il allait lui poser avant même que celle-ci n'eut franchie ses lèvres. Il acquiesça.
-On va dire ça comme ça... même si mes « salles » sont franchement plus que loufoques.... Non vraiment mieux vaut qu'ils ne sachent jamais... Surtout Beren et Sif...
Il se souvenait des couteaux, ça c'était une chose que la guerrière aurait très bien pu faire par contre! Il déglutit en pensant qu'il avait manqué de se les prendre en pleine tête. Il fit signe à Phillia de continuer et lui emboita le pas. Le son les emmena un étage plus haut encore, mais la disposition n'était plus la même. Un petit corridor menait à une grande porte à double battant. Forcément ce devait être celle-ci qui devait l'appelait! Il ne pouvait pas faire comme tout le monde! Il lança un regard à Phillia, sentant que quelque chose d'important allait se trouver derrière.
-Il vaut peut être mieux que tu restes là, le temps que je règle ça... On se retrouve après? Le son se rapproche je trouve...
[Je te laisse faire ta dernière porte entre maintenant et la fin de ma rep... on peut dire que le temps et plus ou moins long selon les portes du coup ça correspondrait à quand tu sors de la tienne]
Il déglutit et avança lentement jusqu'à la porte. Il la sentit presque vibrer alors qu'il posait la main sur la poignée. Il n'était vraiment pas sur de vouloir savoir ce qu'il y avait derrière mais ses doigts actionnèrent la poignée et poussèrent la porte tous seuls. Il eut la surprise d'entrer dans une salle bondée de monde, à mieux y regardait, il reconnaissait plusieurs visages, dont celui de son père, celui de son frère, voire même de sa belle mère. Rigel et Sif étaient là elles aussi, de même que les têtes coupées qu'il avait vu plus tôt. A vrai dire la pièce ressemblait à s'y méprendre à une salle de tribunal. Le jury était composé des membres du conseil d'Alfheim, minus Beren qu''il ne voyait nulle part. Loki était du côté où devait se trouver normalement la défense et lui souriait à pleines dents, plusieurs tasses de thé et morceaux de sucres posées sur la table à côté de lui. Côté accusation se trouvait le grand conseiller d'Asgard. Le juge était la personne d'Odin, dont les vêtements ne laissaient rien présager de bon quant à sa tête, même son cache oeil avait pris la forme d'un coeur c'était pour dire. Frigga pour sa part était dans le public avec le reste de sa famille.
-JE DECLARE L'ACCUSE ICI PRESENT COUPABLE!
La voix d'Odin résonna dans toute la pièce mettant fin aux différentes discussions ayant pris forme à son entrée. Deux gardes le saisirent et l'emmenèrent aux côté de Loki. Soit il était l'accusé, ce n'était vraiment pas bon signe. Et le sourire de Loki ne l'était pas plus.
-OBJECTION VOTRE HONNEUR! QU'ON LUI ANNONCE SES FAUTES PENDANT QUE LE THE EST SERVIT!!
Loki n'avait même pas eu besoin de hurler que l'écho de sa voix traversa toute la salle. Faisant approuver plus d'une personne. Une tasse de thé apparue devant Lilwell, suivit de plusieurs morceaux de sucre tombant dedans les uns à la suite des autres. A ses côtés Loki lui souriait toujours. De son côté Odin roula des yeux et finit par acquiscer. Un autre garde déroula un long parchemin et commença à énumérer les noms de tous les amis, des membres de sa famille et autres personnes qu'il avait trahi en quittant son monde. Suite à cela différents témoins passèrent les uns après les autres. Leurs témoignages étaient pour le moins loufoques et il n'arriva pas à suivre la moitié de certains discours. Mais il compris le principale, il était considéré comme coupable. Toujours en train de sourire Loki se leva mettant fin à cette mascarade.
-EH BIEN, IL EST CLAIR QUE CET HOMME EST COUPABLE!
-C'EST BIEN CE QUE JE DISAIS! QU'ON LUI COUPE LA TETE!
Comme prévu sa tête était mal barrée. Alors qu'un brouhaha se mettait en place tout autour, il remarqua deux yeux bleu électrique et un sourire flotter près de la porte et sans attendre se précipita vers eux. Il entendit un petit rire presque imperceptible dans tout ce raffuts et termina dans le corridor, la porte se mis à trembler et il compris que la scène n'était pas pour autant terminée cette fois-ci. Son regard capta quelque chose à l'autre bout du couloir, une queue rayée venait d'apparaitre au détour du couloir. Voyant Phillia sortir d'une porte, il se mis à courir, lui saisit la main au passage et l'entraina à sa suite alors que lui même suivait par-ci par là une queue ou un oreille rose et violette. Le son retentit de plus en plus proche à présent, il avait du redescendre tous les étages et se trouvait au rez de chaussée. Une fois de plus ils se retrouvèrent devant une immense porte. Un boucan d'enfer provint de l'escalier et n'hésitant plus, Lilwell ouvrit la porte, fit entrer Phillia et referma le battant. Plus aucun son. Ils étaient hors de portée ça y était. Il sentit une présence, enfin une deuxième présence près de lui et se retourna pour découvrir Beren debout dans un coin de la grande pièce. Celui-ci lui sourit sans bouger. Lilwell se tourna alors vers le rester de la pièce. La pièce était presque vide si on omettait la personne assise dans le fauteuil près de la cheminée. L'homme tenait une guitare et jouait un accord à répétition. Pas que ce fut une mélodie, non il jouait l'accord et aussitôt ses doigts reprenaient leurs places et rejouaient le même. Un peu plus loin, un chevalet supportait une toile, mais il n'y prêta pas attention tout de suite, trop concentré sur l'homme.
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Jeu 23 Oct - 19:39
Au souvenir de l’ancienne salle qu’avait traversé Lilwell avant qu’elle ne se retrouve dans son cimetière redonna des couleurs à Phillia. Apparemment, ses connaissances venaient de se faire complètement humilier !! Beren et Sif… Elle visualisa l’elfe aux cheveux en batailles qu’il avait appelé de ce nom-là. En effet, c’était vraiment mais alors vraiment loufoque… Elle se retint à nouveau de rire en réalisant que la guerrière brune qu’elle venait de revoir en soubrette était Sif. Quand on avait rencontré un dieu, on s’intéressait grandement aux légendes. Elle avait donc entendu parler de Lady Sif, l’alliée de Thor. Elle correspondait à la description que les livres en faisaient par rapport à l’elfe rousse, mais Phillia ne faisait le lien que maintenant. Et il était vrai que comparé à l’originale… C’était presque tentant de l’avouer pour voir sa réaction…
- Je ne pense pas avoir l’occasion de croiser tes amis, mais si un jour cela devrait arriver, je te promets d’essayer de me retenir de rire… déclara-t-elle avant de lui emboiter le pas, presque sautillante, cette salle avait beau être morbide, elle lui avait fait le plus grand bien.
Ils montèrent à nouveau les escaliers et débouchèrent enfin sur quelque chose de différent qu’un couloir interminable bordé de portes fermées. Cette fois-ci, ils faisaient face à une grande porte à double battant. Mais le regard de Phillia était indéniablement attiré vers une autre que celle qui dominait tout le corridor. Elle se contenta de hocher la tête d’un air absent alors qu’il lui disait vouloir régler seul ce qu’il se passait derrière la grande porte. Elle ne quittait pas des yeux une porte latérale, ressentant à nouveau cette attraction auquel elle ne pouvait pas lutter. Et puis pour une fois, elle avait envie de voir ce qu’il y avait, elle voulait voir le fin mot de l’histoire, à quoi aboutissait la catharsis qu’elle venait de subir.
Elle posa sa main sur la poignée et entrouvrit la porte. Une intense lumière s’échappa alors de la pièce et un sentiment de plénitude l’envahit. Un sourire apparu alors sur le visage de la jeune fille et elle ouvrit complètement la porte et s’engouffra dans la lumière. Lorsque ses yeux s’habituèrent enfin à la clarté, la première chose qu’elle vit, ce fut l’immense arbre qui occupait le centre de la pièce. Son feuillage était tellement important que l’on ne distinguait pas le plafond de la salle. Et son tronc était immense, si bien qu’elle se demanda d’où pouvait bien provenir tant de lumière. Ce n’est qu’après qu’elle réalisa que c’était l’are lui-même qui irradiait de lumière. Alors qu’elle baissait les yeux, elle vit ensuite que les racines de l’arbre sortaient du plancher et étaient aussi grosses que des canapés. Et assit dessus se trouvait… sa famille.
Retenant sa respiration, elle observa sa mère, son père et ses sœurs qui lui faisaient face. Cela faisait combien de temps qu’elle ne les avait pas vus ? Une éternité… Beaucoup trop long… Et pourtant, aucune colère, aucune tristesse, aucune reproche ne se lisait sur leur visage, ils se contentaient de la regarder d’un air bienveillant. Comme s’ils comprenaient. Elle n’avait pas eu le choix, ils n’auraient pas compris, elle les aurait mis en danger… Après la manifestation de ses pouvoirs, elle n’avait pu que s’éloigner d’eux, ne plus leur donner de nouvelle jusqu’à-ce que les évènements de New York leur face penser qu’elle était morte. C’était le bon choix, c’était ce qu’elle avait dû faire. Mais pourtant…
Ils ne l’avaient pas cherchés, elles s’étaient tellement séparés d’eux qu’ils n’avaient même pas prit la peine de partir à sa recherche… Elle les avait laissé derrière elle pour ne pas s’encombrer et était partie en avant. Et maintenant, maintenant elle commençait à les oublier. Elle n’était même plus sûre de savoir les reconnaître si elle les croisait dans la rue. Peut-être qu’il était temps pour elle de revenir vers eux. Elle ignorait où ils étaient, elle n’avait aucune idée de ce qu’avait pu devenir chacun d’entre eux. Peut-être même que l’un d’entre eux était mort sans qu’elle ne le sache !! Elle les avait complètement obscurcit de sa vie. Mais c’était sa famille, ses racines, elle ne pouvait pas s’en séparer comme ça. Et à présent ils lui manquaient.
Aucun mot ne fut échangé, Phillia observa encore un moment sa famille assise sur ces racines, immobiles et souriants comme une photo. Ils étaient comme une réminiscence, un faible souvenir surgissant du plus profond de son esprit. Ils étaient ce qu’elle avait enfouit le plus profond. Et elle comprit, elle comprit qu’elle avait devoir les faire ressortir, qu’elle allait devoir rouvrir la boite à souvenir… et les retrouver. Faisant demi-tour, elle se détourna une nouvelle fois de sa famille, mais avec une promesse faite à elle-même à l’esprit. Une fois toute cette histoire terminée, elle allait devoir renouer avec cette partie d’elle qu’elle avait négligée depuis trop longtemps. C’est lorsqu’elle mit la main sur la poignée qu’elle le perçu, un son… un chuchotement tellement bas qu’on aurait pu le confondre avec la brise. Une voix, une voix qui murmurait encore et toujours la même phrase.
« N’oublie pas d’où tu viens… »
Hochant la tête, elle répondit à cette ultime demande de la part de ses géniteurs et rouvrit la porte et quitta la pièce.
Et c’est là, alors qu’elle encaissait doucement la signification de toutes les salles qu’elle venait de traverser qu’elle sentit Lilwell agripper sa main et l’entraîner avec lui dans les escaliers. La jeune filles, prise de court, ne put que suivre le mouvement. Apparemment, si on en croyait les cris furieux qui les poursuivaient, la dernière salle de Lilwell n’avait pas été aussi calme que la sienne, au contraire. Venait-elle d’entendre quelqu’un demandant à ce qu’on lui coupe la tête ? Ils descendirent en trombe les escaliers, Lilwell guidant Phillia. Apparemment, il semblait savoir où aller et elle croyait percevoir des rires devant eux… Elle le laissa mener la course, n’ayant rien à redire sur la direction qu’il venait, c’était la bonne. Le Son s’intensifiait de plus en plus au fur et à mesure qu’il descendait. Avaient-ils à nouveau bougé ?
Ils débouchèrent dans une grande salle dans laquelle Lilwell fit rentrer précipitamment la jeune fille avant de refermer derrière lui. Et tous les sons se turent… à nouveau… Tous sauf un. Phillia leva les yeux vers la source du son, le cœur battant la chamade. Enfin, enfin elle allait savoir !! Enfin elle allait comprendre… Ses yeux se posèrent sur une silhouette masculine qui lui tournait à moitié le dos, assise dans un fauteuil au coin du feu. L’homme tenait une guitare et jouait un accord et recommençait sans parvenir à aller plus loin dans la mélodie. Comme si… La remarque de Lilwell l’aida à mettre le doigt sur l’impression que cela lui donnait. C’était comme s’il était bloqué dans une boucle temporelle qui se répétait inlassablement. Et Lilwell et elle étaient les seuls à bouger encore.
- Je… Je connais cette personne… dit-elle soudain en décidant de s’approcher du guitariste.
Chaque pas la rapprochant de l’homme lui confirait le sentiment qu’elle avait de le connaître. Mais ce n’est que lorsqu’elle lui fit face qu’elle le reconnu enfin. Comment avait-elle fait pour ne pas le reconnaître plus tôt ?!! Elle connaissait tout de lui… William Cooper… C’était presqu’évident qu’elle tombe sur lui. De toutes les personnes qui l’avaient marqué dans sa vie, il avait carrément William dans la peau. La jeune fille arriva finalement à sa hauteur, mais figé dans son mouvement répétitif, il ne leva pas les yeux sur elle. Elle poussa un léger soupir et fut tentée de tendre la main pour la poser sur sa joue dans un geste de tendresse. Mais son regard rencontra autre chose et se verrouilla dessus. Sur une petite table à côté du fauteuil se trouvait plusieurs feuilles. Intriguée, elle les regarda plus attentivement et en prit une pour déchiffrer les inscriptions dessus.
- C’est une partition… dit-elle à l’adresse de Lilwell, sûrement le reste de la mélodie.
Levant les yeux de la feuille pour regarde le jeune homme, elle remarqua un chevalet avec un tableau orienté face au mur et qu’elle ne pouvait pas donc voir d’où elle était.
- C’est quoi ça ?
Dernière édition par Phillia Jenkins le Lun 10 Nov - 17:20, édité 1 fois
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Lun 10 Nov - 14:31
❝ Alice ou June ❞
Phillia Jenkins~
Il tourna la tête alors qu'elle lui disait qu'elle connaissait le musicien. Il n'était plus à ça près à vrai dire, après tout ce qu'ils venaient de voir. Au moins il n'entendait plus de bruit venant de l'extérieur. Quoi que ça ne l'aidait pas vraiment à se détendre. Il entendit vaguement le mot « partition » laissant la jeune femme s'occuper de son ami, celui-ci répétant encore et encore le même accord sans pouvoir s'arrêter. Si ils étaient bien figés dans le temps cela expliquait ce silence partout autour. Par contre pourquoi le son de la guitare leur parvenait-il, et comment cet homme pouvait-il jouer? Il se retourna alors qu'il entendait la question de Philia. Son regard se posa sur le chevalet. S'approchant il passa derrière celui-ci, faisant ainsi dos à la fenêtre. Il observa la toile, étonné. Elle était presque identique à celle qu'il avait vue en se réveillant un peu plus tôt. A l'exception de la jeune femme qui avait changée. Et pour changer elle avait changée, il reconnu sans peine la fille de son ami. Il ne pouvait vraiment pas rajouter « ancien » devant ce mot. Surtout pour parler de Loki. La question était de savoir ce que Hela pouvait bien faire sur cette toile. Et surtout sur une toile représentant la bâtisse où ils se trouvaient actuellement. Il effleura la toile du bout des doigts. La peinture était encore fraiche. D'ailleurs alors qu'il observait ses doigts à présent tâchés, celle-ci sembla sa mettre à fondre, formant une sorte de flaque informe sur le sol, le faisant reculer.
-Qu'est ce que...
Puis finalement la peinture resta tranquille sur le planché, ne bougeant plus. Il releva les yeux, sourcils froncés, sur la toile qui devrait maintenant être blanche. Cependant celle-ci ne l'était toujours pas. Un mot était apparu, rouge sang sur fond blanc.
-Viens....
Il avait à peine murmuré ce mot. Le message était-il qu'il devait retrouver Hela dans ses Enfers? Ou bien qu'elle se trouvait quelque part à New York et qu'il devait la trouver? Il commençait un peu à en avoir mare de ces messages énigmatiques, son inconscient ne pouvait-il pas, pour une fois, parler clairement?! Un ricanement se fit entendre, il avait presque oublié Beren. Celui-ci se trouvait maintenant juste à côté de lui, le collant presque, la tête au dessus de son épaule. Il manqua de sursauter à cause de lui. Il ne l'avait même pas entendu bouger c'était pour dire.
-Les réponses les plus faciles sont parfois les plus compliquées!
Soit, ça ne l'avançait pas beaucoup, il chercherait Hela plus tard. Il se tourna alors vers Philia.
-Une idée de ce qu'il faut faire? Le tableau n'a pas apporté grand chose concernant une quelconque sortie...
Il s'avança vers elle, esquivant le conseiller prudemment alors que celui-ci faisait mine de lui mordre l'oreille. Non vraiment, il ne savait pas quelle version du blond il préférait.
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Jeu 4 Déc - 14:18
Phillia regarda un moment le manège de Lilwell avec la toile, gère plus étonnée que ça de voir la peinture de celle-ci couler sur le sol après qu'il l'ai touché. Ils en avaient vu tellement depuis le début de cette histoire, sans pour autant parvenir à trouver une explication, que ça n'atteignait même pas le seuil de la bizarrerie. Ce qui était d'autant plus bizarre, et drôle pas la même occasion, c'était le drôle de numéro qui suivait Lilwell comme son ombre et venait de tenter de lui mordre l'oreille tout en parlant par énigme. Et même si à la place de son compagnon d'infortune, elle n'aurait pas été plus à l'aise que ça, au contraire, elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver ça hilarant.
Elle fit toutefois l'effort de se mordre l'intérieur des joues pour ne pas rire et haussa les épaules lorsque celui-ci se tourna vers elle pour lui demander si elle était plus avancée. Elle tenait toujours la partition à la main, mais elle n'en savait pas plus. Toutefois, étant qu'ils se trouvaient à l'origine du son qu'ils suivaient depuis tout à l'heure, elle était certaine que cet endroit était la clef de ce drôle de monde. Elle relu vaguement la feuille qu'elle avait dans la main, tentant de déchiffre les notes de musiques, espérant presque qu'elles allaient d'un coup se révéler à elle et lui monter leur sens caché. Mais même si elle était capable de reconnaître une partition quand elle en voyait une, Phillia n'avait jamais fait de musique de sa vie. Alors comment pouvait-elle comprendre ?
- Je suppose que si le son de cette guitare est tout ce qu'on est capable d'entendre, c'est parce qu'on doit faire quelque chose avec... Je suis pas mal reliée au son... dit-elle enfin.
De part son pouvoir, Phillia était plus sensible à tout ce qui s'approchait de près ou de loin au sonique, d'autant plus que le joueur de guitare était quelqu'un qui lui était cher !! Elle s'était déjà rendu compte à quel point ce monde était relié à leur psyché. Ce n'était pas un hasard. Aussi, reposa-t-elle la partition où elle l'avait trouvé, se mit accroupit devant William qui l'ignorait toujours et posa ses doigts sur les cordes de l'instrument.
- Continuer la mélodie aidera peut-être le temps à retrouver son chemin... fit-elle dubitative.
Et ses doigts commencèrent à pincer les cordes. Elle était en plein déchiffrage, ne sachant pas du tout ce qu'elle faisait. Mais pourtant, elle ne fit aucune fausse notes, et bientôt, les notes devinrent une mélodie, et la mélodie un air et l'air une musique qui engloba toute la salle cruellement silencieuse. Quand elle eu finit et que la guitare fur enfin silencieuse. Il y eut comme une brise, un souffle mais chargé de quelque chose de bien plus revigorant que de l'air. Et l'esprit de Phillia en ressentit un immense soulagement. Le son... Le son était revenu... Elle releva alors les yeux en poussant un soupir de soulagement, le sourire aux lèvres. Et c'est là qu'elle vit que William n'était plus immobile. Il respirait à présent, et plus important, il la regardait. Elle sentit son cœur battre la chamade en le voyant revenir à la vie. Il était à elle, à elle et à personne d'autre. Elle ne laisserai personne le lui prendre... Elle avait soudainement envie de se jeter sur lui, pour le serrer contre elle et ne plus le lâcher... Et alors qu'elle allait le faire... Elle se réveilla.
- Chiotte !! fit-elle dans un cri de frustration alors que la réalité reprenait ses droit comme un coup de massue.
Dans un soupir, elle s'assit sur son lit dans sa chambre au manoir Xavier qui, évidemment, était tout à fait normal contrairement à son rêve... Son rêve...
*Évidemment que c'était un rêve, Phillia, tu t'es demandé toute la nuit où tu avais bien pu atterrir et pas un seul instant tu n'as émit l'hypothèse que tu étais dans un rêve !! Pourtant, un autre monde relié à ta psyché et hors du temps... C'était cruellement logique !! Pourquoi tu y a pas pensé !! Oui, bon, un rêveur ne sait jamais qu'il rêve, mais il n'est pas non plus sensé se demander où il est...*
Et, alors que le sommeil la quittait peu à peu et que le jour s'installait doucement dans le manoir, Phillia fit l'effort de rassembler tous les éléments de son rêve, afin d'être certaine de le retenir. Parce que malgré tout, il s'en était passé des choses dedans !! Des choses drôles, bizarres, plus ou moins utiles... Et, le plus important de toute, pour la première fois depuis une fameuse mission, elle se réveillait enfin un peu plus apaisée... Et rien que pour ça, ça valait la peine de le retenir, car ça l'avait aidé, elle le savait. Au final, elle ne chercha pas à comprendre à quoi ce rêve rimait. Elle avait été consciente d'être dans un autre monde, ce qui en faisait un rêve spécial, mais pourtant, elle n'avait pas compris être en train de rêver !! Ce n'était donc pas un rêve conscient. Et puis la personne qu'elle y avait rencontré, Lilwell, elle ne l'avait jamais vu et pourtant, il n'avait pas semblé être qu'une simple projection de son esprit. Il avait semblé aussi perdu qu'elle. Mais tout ça lui avait fait tellement de bien, ce rêve avait été tellement catharsis, qu'elle ne chercha pas à comprendre. Peu importait d'où cela venait, ça lui avait été bénéfique.
Hors rp :
J'espère que je n'ai pas conclu un peu trop directement à ton gout ^^" Mais je ne voyais pas le rêve finir autrement pour Phillia !! Et ça traîne depuis un peu trop longtemps... PS : Tu me crois quand je te dit que le truc avec le fait de jouer une mélodie sur une guitare pour la première fois sans se louper, ça m'est justement arrivé dans un rêve y a même pas une semaine ? --"
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Sujet: Re: Alice ou June [TERMINE] Lun 26 Jan - 13:59
❝ Alice ou June ❞
Phillia Jenkins~
Il observa la jeune femme perdue dans ses pensées en train de jouer note sur note. Une mélodie finit par ressortir de ces notes et il vit petit à petit le décor changer. Beren tenta de s'accrocher à lui, plantant presque ses griffes dans son bras dans une vaine tentative de ne pas disparaître. La dernière chose qu'il se souvint avoir vu, fut finalement le regard désespéré du blond avant que le mur faisant face à son lit n'apparaisse dans son champs de vision alors qu'il surgissait de sa couverture comme un diable de sa boite. Il entreprit de calmer son souffle, toujours avec la vision de ces yeux. Il ne se souvenait plus finalement si c'était le blond qui n'avait pas voulu le lâcher ou si c'était lui même qui s'y était rattacher. C'était assez vague mais une boule s'était créée dans son estomac et il ne savait pas trop comment interpréter ces faits. Et puis il y avait aussi Philia qui avait du retourner dans le monde réel de son côté. Il espérait juste qu'elle allait bien. Peut être la recroiserait-il un jour qui sait. Il se renseignerait sur cet Institut Xavier. En attendant son réveil commençait à lui exploser les tympans. Il regarda son téléphone avant de s'apercevoir qu'il était dimanche et qu'il n'avait pas à se lever. Il arrêta l'objet diabolique qu'il avait eu la malchance d'acheter et se rallongea sur son lit dans le but de réfléchir un peu à tout ça. A croire que sa culpabilité le poursuivait. Heureusement qu'il ne travaillait pas aujourd'hui, il n'était pas sur qu'il aurait pu être totalement à fond dans ce qu'il faisait. Instinctivement il attrapa un crayon et un bloc de feuille et commença à dessiner ce qu'il avait vu en rêve. Bien entendu ces dessins ne devraient JAMAIS ressortir au grand jour, pour sa survie, mais mettre tout ça sur papier avait au moins la capacité de sortir toutes ces idées de sa tête, et de diminuer la sensation de malaise.