Enfin un boulot intéressant, après avoir fait choux-blanc pendant une semaine, Hanz l'avait mis en contact avec une organisation para-militaire nommée HYDRA. Jean n'avait pas beaucoup entendu parler d'eux, mais aux dernières nouvelles ils étaient en place depuis de nombreuses années, depuis la seconde guerre mondiale même. Il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre avec eux, ils avaient bien couvert leurs traces et Hanz semblait effrayé à l'idée de pousser ses investigations, lui ainsi que tous ses contacts. Pierre n'aimait pas trop ça, c'est la raison pour laquelle il avait choisi Central Park.
Le poumon de New York était plutôt calme aujourd'hui, la majorité des gens étaient au travail, ne restait donc que les touristes et les promeneurs. Jean aimait bien Central Park, il s'y rendait souvent avec son journal et un de ces immondes café à emporter. Il pouvait parfois presque se croire en France, une pointe de nostalgie le gagna et il sorti son portefeuille pour regarder la photo de son fils. Derrière sa photo il y avait celle de sa femme, Jean sentit la tristesse l'envahir l'espace d'un instant avant qu'il se reprenne, il devait se concentrer.
Le banc convenu pour le rendez-vous ne fut pas bien difficile à trouver, Jean l'avait choisis pour sa proximité avec la partie forestière du Park ainsi que la partie aquatique et le tunnel routier. Ainsi il se donnait trois portes de sortie différentes au cas ou tout ceci soit un piège. Il avait inspecté tous les points de tir et avait mis des capteurs de manière à pouvoir vérifier qu'on ne tente pas le diable, il sortit d'ailleurs sa tablette de contrôle et constata qu'à part quelques bureaux ou des avocats parlaient à leur client, tout était calme. Il s'installa donc sur le banc, journal ouvert et deux cafés taille XXL posés à côté de lui.

Jean de Bury correspondait bien à l'assassin froid et méthodique comme il avait été présenté à Viper. Cela correspondait parfaitement à ce dont elle avait besoin. Maintenir l'ordre à Madripour n'était pas chose aisée sans faire un peu de ménage de temps en temps. En effet l'île était contrôlée par la peur et la pègre qui avait infiltré jusqu'aux plus hauts postes du gouvernement. Entre les pots de vin et trafiques en tout genre, les différentes mafias se menaient une guerre sans merci. L'appui de "la Main" était un atout clé ,tant ses assassins étaient discrets et efficaces mais Viper n'appréciait ni leurs honoraires ni l'importance qu'il avait à prendre sur l' île. Passer par un intermédiaire neutre de temps en temps serait une bonne manière à la fois de découvrir de nouvelles têtes mais aussi de réduire la nécessité de faire appel à la guilde des assassins de Madripoor. Jean de Bury était donc parfait dans ce rôle de "recrue" mise à l'épreuve. De ce qu'elle savait, c'était aussi un combattant très doué. Il accepterait peut être plus tard d'entraîner une partie des recrues prometteuses contre rémunération. Quoiqu'il en soit, cela ne serait proposé que plus tard. Il fallait d'abord s'assurer de son talent tout comme de sa loyauté.

Bien, je vois que nous avons un accord. Autre chose, il se peut que pour certaines missions vous ayez besoin d'autres choses que d'information. Auquel cas, elles vous seront fournies par quelques moyens discrets et vous en saurez plus dans les informations de missions.

Ophelia jetta un enième regard à ses agents un peu plus loin qui lui indiquèrent d'une geste discret que la voix était libre. Viper se leva et adressa un sourire à Jean de Bury pour lui souhaiter au revoir.

Une dernière chose. Le premier mot de passe désigne est "Auf Wiedersehen". Espérons que celà vous porte chance.

Sur ses mots, elle continua sa route pour quitter le parc entourée de ses gardes du corps jusqu'à la limousine qui l'attendait à l'entrée du parc. Le premier contrat n'était pas très difficile en soit. "Williams C.Zeller" était un trafiquant américains d'armes qui avait eu la mauvaise idée d'ajouter certaines des mafias de Madripour à ses clients. Parmi eux figuraient quelques uns des ennemis récurrent d'Ophelia. Le tuer n'apporterait pas un grand sursis puisqu'ils iraient rapidement se fournir ailleurs. Le but de la manoeuvre était plutôt de pouvoir en prendre le contrôle de ses biens via quelques membres infiltrés dans son organisation. Une manière de faire coup double.