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 Regrets, Regrets, Regrets... -ft Rigel-

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Aster E. Blake
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Chambre 221. Hôpital de New York à Brooklyn. Les mains dans les poches de mon cuir et les crocs serrés, je lutte pour garder mon sang froid. Mes poings sont serrés, j'ai les muscles crispés. Mes yeux sont à la limite de lâcher des larmes. Putain, mais qu'est-ce que j'ai fait... La brunette est allongée dans son lit d'hosto, branchée à plusieurs machines. Certaines bippent, d'autres pas. Je mets mes lunettes de soleil. Un mec en cuir, ça peut pas chialer, qu'ils disaient... La gorge nouée, je lâche un mot. Un seul. Mais je sais pas d'où j'ai sorti la force pour le dire.

- Putain...

Phillia... Je m'approche d'elle, doucement. J'ai les jambes en coton tige. J'ose même pas m'asseoir à son chevet. Ma respiration lourde et chargée en sanglots trahit que je suis pas loin de chialer. Et ses enfoirés de souvenirs reviennent dans ma tête. Moi qui enfourche ma bécane, qui lui donne rendez-vous dans quelques jours à Utopia pour crécher peinards le temps que les choses se tassent avec la bande et la merde aux alentours qui font que les Eagles doivent se splitter quelques temps... Elle qui doit aller à un sommet à Utopia. Moi qui fais mon pélerinage annuel sur la tombe de Lincoln comme je le fais depuis mes seize hivers. Et ces salopes de bestioles de l'espace qui viennent foutre la merde au sommet où allait Phil'... Ces conneries, c'était pas au programme. C'est leur faute. Mais bordel, Aster, qu'est-ce que tu fais comme mauvaise foi ?! C'est ta faute ! Ta faute à toi seul ! Si t'avais été là pour elle, Phil' serait pas en train de bouffer par intraveineuses et maintenue en vie avec des putains de machines qui font cinq fois son poids ! C'est le plus grand fardeau des héros qui est en train de me ronger. La Culpabilité. Héros ? Mon cul. Je peux pas en être un... J'en suis pas un. J'arrive à desserer le poing et à passer ma main dans ses cheveux bruns. Pour une motarde, ils sont soyeux et propres. Ca fait un sacré contraste par rapport à Tobi qui a limite de l'huile de moteur pour shampoing... J'ai un sourire en coin, crispé. Elle me répondra pas, mais j'ai besoin de lui parler.

- Phil'... J'suis désolé. Putain, j'te jure, j'suis désolé... J'savais pas qu'cette merde allait t'tomber sur l'coin d'la gueule... J'te l'jure... J'te l'jure...

Je tiens plus. Je tombe à genoux à côté de son lit. Je me mets à chialer comme j'ai rarement chialé dans ma vie. Ma main libre prend la sienne et la serre. J'aurais dû empêcher ses connards de la foutre dans cet état presque végétatif et les renvoyer dans l'espace aussi vite qu'ils sont venus à grands coups de pieds au cul... J'éclate en sanglots quand une infirmière arrive dans la chambre.

- Monsieur, je suis désolée d'arriver pendant un moment aussi gênant, mais les visites sont terminées.

En éternel contestataire, j'aurais demandé à grapiller un peu plus de temps avec Phil. Mais là, j'ai pas la force. Je regarde l'infirmière, mes lunettes de soleil étant restées sur la couverture de ma soeur d'armes. Je suis résigné et me relève doucement après l'avoir lâchée. Je me risque à l'embrasser sur la joue avant de reprendre mes lunettes.

- Très bien. J'comprends, vous faites vot'boulot... Est-c-que j'peux... Vous d'mander un truc ?
- Oui ?

Je sors un stylo de ma poche et griffonne quelques trucs sur un papier qui traînait dans ma poche et je lui tends.

- Si y a l'moindre avanc'ment dans son état... App'lez moi.

L'infirmière prend le papier, le met dans sa poche, fait un oui de la tête et m'accompagne jusqu'à la sortie de l'hopital. Elle se permet de me taper l'épaule, comme pour me soutenir dans cette épreuve. C'est vrai que le mois de mars part pas bien, cette année... Je remets mes lunettes et reprends ma route, le pas lourd. J'appelle Tobias pendant ma marche...

- Ouais, Tobi' ? C'moi... Ouais, j'sais. J'ai une voix d'merde et j'ai chialé. 'Coute, l'est arrivé une couille à Phil. Elle est à l'hosto. J'te jure... T'as entendu parler d'l'invasion des bestioles de l'espace le mois dernier ? Pas d'bol, elle était en d'ssous... Et moi, comme tous les ans, à c'te période de l'année, bah... J'suis dans l'Illinois... J'sais, j't'ai pas app'lé pour r'cevoir des conseils de conduite de quelqu'un qui se tape tout c'qui bouge du moment qu'ça a une guillotine de Cythère ! Désolé... J'suis un peu à cran. J't'app'lais juste pour te prév'nir que Phil' était plus avec moi... Moi ? J'pense que j'vais traîner du côté d'Utopia. Y a p't'êt' des trucs à faire, là-bas... Ouais, c'ça. J'te rappelle p't'êt' quand tu s'ras moins bourré. Ciao.

Assis sur le siège de ma bécane, je raccroche. Tobi à beau être mon meilleur ami, quand il a bu, on peut rien lui dire au but du sept ou huitième shot. A mon avis, il était dans ces eaux là... Je range mon portable dans mon cuir et me prépare à prendre la route.

- Putain d'merde...
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Rigel Ditfridottir
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Regrets, Regrets, Regrets...
Rigel & Aster

Je m'étais éveillée ce matin encore sur le canapé d'un petit appartement de Brooklyn. La lumière m’avait tirée du sommeil et, comme la veille, je restais un instant légèrement déconcertée en réalisant que je n'étais pas à Asgard. Le changement avait été bien trop brusque, sans compter que je savais que mon séjour ici n'était que provisoire. Je m'étirais longuement et alla jeter un coup d’œil à l’extérieur, passant une main dans mes cheveux dont la légèreté me surpris une fois de plus. La veille, j'avais décidé de les faire raccourcir un peu, un détail, mais un de plus dans ce qui devait me donner une apparence plus humaine. Les illusions me demandaient trop d'effort, je me cantonnait à modifier mes oreilles, trop typiquement elfes, mais le reste, surtout ce qui était traditionnel comme mes longs cheveux tressés et ma tenue d'Alfheim, je devais mettre tout cela de côté, pour le moment du moins.

Je m'arrêtais d'ailleurs devant le miroir, dubitative. J'avais réellement tout perdu, jusqu'à ce qui faisait mon identité. Mon apparence, mon titre, mon rôle, mon but. Et tout ça pourquoi ? Pour avoir soigné un ami, lui avoir sauvé la vie et avoir refusé d’interférer dans les affaires d'un royaume qui me rappelait chaque jours qu'il n'était pas le mien ? Je fermais un instant les yeux avec force, me refusant de me laisser aller à cette facilité. La colère ne m’amènerait nulle part, tenter de trouver des fautifs serait aussi vain que de m'accuser seule. C'était arrivé, voilà tout. Je devais faire avec, même si cela me faisait faire un grand pas en arrière dans ma progression, mais s'il n'y avait que ça. Je ne pouvais m’empêcher de penser à tout ce que cela impliquerait pour Frey. Je revins au canapé, m'enveloppant dans le plaid qui m'avait servit de couverture et posa ma tête dans le creux de mes mains.

J'étais ainsi en pleine réflexion assez tourmentée quand Charlie Dent entra dans le salon d'un pas de zombie, m'adressant un signe de la main et une sorte de borborygme qui devait valoir une salutation. Il faisait partie de ces gens à qui il ne fallait pas espérer soutirer la moindre parole intelligible avant une certaine quantité de café au réveil. Je souris et le saluait avec entrain, ne montrant rien de ce qui me tracassait. Mon ami avait été un agent du SHIELD avant sa chute, c'était lui qui m'avait servi de guide à mon arrivée sur Midgard et ce n'était pas la première fois qu'il me sortait d'un mauvais pas en me proposant de m'installer quelques temps chez lui. C'était également un très bon sujet pour "étudier les humains dans leur milieu naturel", comme je lui avais dit en plaisantant, et comme je pensais de nouveau en le voyant s'escrimer contre la machine à café récalcitrante.

Mais ce matin était mon dernier ici. Je ne voulais pas lui attirer de problèmes et ne restait pas plus que ces deux jours. Je partais un peu plus tard dans la journée, il m'avait aidé à établir un plan de route vers le Nord, le Canada me semblait pour le moment une bonne solution, plus libre que les États-Unis, j'avais de bonnes chances là bas. Bien sur, une fois de plus il minimisa en affirmant que je pouvais bien rester encore, que le risque pour lui n'était pas si grand que ça, mais je ne voulais pas encore abuser de sa gentillesse. C'est donc après le petit déjeuner que nous nous séparâmes et que je commençais ma route en direction de la gare routière.

Je passais aux abord d'un hopital et y faisait une petite pause pour me désaltérer quand je surpris une voix non loin de moi, au téléphone. La politesse aurait voulu que je l'ignore mais je restait une authentique curieuse. D'autant plus que j'avais capté le mot "Utopia". Utopia, comment je n'avais pas pu y penser ? Je connaissait cet endroit, de nom du moins. Qui ne le connaissait pas, c'était là où s'étaient installés bon nombre de ce qu'ils appellaient "mutant", ce que j'avais tendance à voir comme une évolution de l'Homo Sapiens. Bien sur, je n'en étais pas une, cependant je connaissait l'une des figures éminentes. D'un coup, le Canada semblait bien moins logique. La bas, je devrais continuellement cacher mon identité, et j'étais lasse des faux semblants.

"Excusez moi ? Je suis vraiment désolée, au risque de paraître impolie, mais je vous ai entendu parler d'Utopia."

Je m'étais approchée de l'homme, un type au vocabulaire assez singulier et une forte odeur de cuir et d'hydrocarbure. Il semblait être ce qu'on nommait ici "une grande gueule", mais à mes yeux, il me semblait surtout désemparé. Je n'avais pas entendu le début de sa conversation au téléphone avec ce qui semblait être un interlocuteur ivre, aussi j'ignorais la raison de son trouble, mais il était présent. La politesse humaine ayant ses grands avantages, je tendis ma main pour serrer la sienne, profitant de son contact pour lui transmettre subtilement une sensation d'apaisement, l'une de mes petites astuces de guérisseuse.

"Je m'appelle Rigel. A vrai dire, j'aimerais me rendre à Utopia. J'ai un ami là-bas et plus rien à faire ici." Achevais-je avec un sourire triste. "Est-ce que vous pouvez me dire comment je pourrais y aller ?"
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Aster E. Blake
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Je pousse un soupir. Tobi me blase, il me fout en rogne, je lui collerais des tartines dans la gueule... Je range mon portable et alors que je m'apprête à mettre ma clef dans ma bécane quand une voix féminine m'interpelle. Par politesse, je me tourne vers elle et écoute ce qu'elle a à me dire. Si ça se trouve, elle veut connaître l'heure, quel chemin elle doit prendre pour aller dans je sais pas quel quartier... Je vois une nana rousse. A vu de nez, elle a une petite trentaine d'années, peut être un peu moins. Plutôt mignonne. Tobi se serait déjà jeté dessus comme un chien crevard et dalleux... Putain, dégage de ma tête, gros con ! Je me concentre sur ce que cette demoiselle veut me demander. Elle a écouté ma conversation alors que je mentionnais Utopia. Elle semble intéressée par ma destination... Mais c'est pas ce qui m'interpelle le plus. Son langage est raffiné, son ton est chantant, comme si elle fredonnait une berceuse en parlant avec une voix calme et douce. Elle me tend sa main, comme pour m'inviter à la serrer. Je suis méfiant... Mais au fond, qu'est-ce qu'elle peut me faire ? Elle va pas me retourner la tête dans le dos... Timidement, ce qui m'étonne venant de moi, d'ailleurs, j'approche ma main de la sienne et la serre d'une poigne franche. Sa main blanche est douce. J'ai l'impression de toucher du coton parfumé à la rose ou je sais pas quelle autre saloperie de truc hippie qui est bizarre, mais... Qui sent bon. J'ai l'impression qu'elle vient d'un autre monde. D'ailleurs, rien qu'en lui serrant la main, je sens que mon coeur est moins serré. C'est flippant, mais en fait, ça apaise mon mal, alors au fond... Pourquoi pas ? Elle se présente sous le nom de Rigel et m'explique qu'elle aimerait se rendre là où je compte aller... Je fronce légèrement les yeux avant de finalement l'entendre poursuivre. Elle désire savoir comment y aller, avec un regard que j'arrive pas à décrire... Je laisse quelques secondes s'écouler quand elle a fini de parler avant de répondre

- Euhm... Ouais, j'sais comment y aller, j'm'apprêtais à prendre la route pour m'y rendre, justement... V's allez p't'être penser que j'tente de faire des avances à une inconnue, mais, ma bécane a la place pour voyager à deux. J'peux vous conduire là bas, si vous voulez. Mais c'est d'la trotte, par contre... Donc faut pas être pressée... Mais si c'est pas l'cas, bah on pourrait y aller ensemble, si ça arrange...

Je lâche sa main, presque à regrets et la mets dans ma poche, mes doigts caressant l'anneau de métal de mon trousseau de clefs. Je sors les rênes de mon cheval bruyant et mécanique, les faisant tourner autour de mon index.

- C't'à... A vous d'voir.

En sa présence, je suis dans un état bizarre. J'ai quasiment jamais vouvoyé qui que ce soit. A part Monsieur le Président... Ca m'interpelle pas mal. Mais bon, tant que ça me descend pas, ça me va... Et même si ça le faisait, ça me rendrait service.

- Au fait. Moi, j'm'appelle Aster. Histoire d'vous donner un nom à mettre sur ma tête...

Je m'apprêterais à laisser une nana rouquine que je connais à peine monter sur ma bécane pour traverser les States ? Ce serait peut-être dangereux. Mais bon... Après tout, pourquoi pas ? Eh pis merde...
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Regrets regrets regrets
Rigel & Aster
Je m'étais attendue à des simples indications, ou plus basique encore : à me faire envoyer promener dans les règles de l'art. Cet homme était dans un état assez avancé de divers sentiments plus néfastes les uns que les autres et ma petite influence d'apaisement pouvait n'avoir strictement aucun effet. Après tout, j'avais écouté sa conversation, ça pouvait passer pour de l'intrusion et de l'impolitesse.

Et pourtant, il fut étonnamment serviable, je ne montrais aucune surprise, ç'aurait été insultant en laissant entendre que je m'attendais à une réaction négative, mais je n'étais pas moins heureuse de sa réaction. Bien que sa façon de parler soit quelque peu rustre et qu'il me dévorait littéralement du regard comme si j'étais une apparition divine. Car, oui, il ne s'était pas contenté de m'indiquer la route, il me proposa même de faire le voyage avec lui. Une simple humaine aurait été bien mal avisée d'accepter un tel périple avec un partait inconnu, à travers le pays et à moto, mais j'étais loin d'être une simple humaine. Non pas que je sois trop confiante ou, au contraire, trop méfiante, j'étais juste parfaitement consciente que s'il était moins chevaleresque qu'il le semblait, je n'aurais aucun mal à le calmer.

Quoi qu'il en soit, je me fendis d'un large sourire. "C'est vraiment très gentil à vous, vous ne me connaissez pas après tout. Ce serait avec grand plaisir, d'autant plus que je n'ai jamais voyagé qu'en train, en avion... ah et en voiture, mais jamais à moto, ce sera une grande première."

C'était d'ailleurs surprenant car c'était un engin humain qui m'avait toujours rendue curieuse. Comment une chose sur deux roues parfaitement alignées pouvait ainsi tenir en équilibre ? La parfaite balance entre la vitesse et la maîtrise du conducteur. Conducteur qui d'ailleurs se présenta à son tour. Aster, je notais son nom dans un coin de mon esprit avant de réajuster mon sac. "Ravie de faire votre connaissance, Aster." En vérité, j'étais même particulièrement enthousiaste, je me sentais comme quand, enfant, j'avais accompagné ma mère sur les routes d'Alfheim pour rejoindre Freykjavik, comme, jeune recrue dans l'armée d'Alfheim, lors de notre première visite à Asgard. Je connaissais un peu Midgard mais ce voyage s’annonçait tout particulièrement intéressant, j'allais découvrir les États-Unis sous un angle neuf. Pour la première fois depuis mon départ du manoir Avengers, je pris conscience de cette nouvelle liberté qui s'offrait à moi : je pouvais enfin découvrir ce monde, le comprendre, le vivre. Et quoi de mieux pour le vivre que de voyager ainsi avec l'un de ses représentant, un vrai, un humble, non pas un agent secret ou autre personnalité officielle (bien que je me sois liée d'amitié avec l'agent qui s'était chargé de moi et dont je portais encore une chemise d'une de ses ex...). J'avais envie de trépigner comme une enfant, mais su garder mon maintiens respectable. "Quand partons-nous ?"

***

Le vent me fouettait de toutes part et, quelque temps après notre départ, je commençais à me sentir plus à l'aise sur cet engin, disons que mes mains n'étaient plus aussi crispées sur tout ce que j'avais pu trouver pour m'agripper et j'avais cessé de fermer les yeux à chaque tournant, persuadée qu'on allait s'écraser au sol et finir en flaque de chaire sur le sol. Je m'accoutumais même au bruit absolument terrifiant produit par la moto. La présence du casque aidait aussi à atténuer les sons, bien que j'avais sur le coup trouvé cet objet terriblement lourd et inconfortable. La seule chose qui me laissait encore plus que dubitative, c'était ce manteau en vache qu'il m'avait convaincue d'enfiler. Je voulais bien croire que cela me protégerais en cas de chute, je connaissais la solidité du cuir, après tout mon armure officielle était en cuir, mais tout de même, ce manteau sentait encore la vache à qui la peau avait appartenu ! Quant au confort de l'engin, pour avoir appris très tôt à monter à cheval, y compris sur les bêtes fougueuses mais infatigables d'Asgard, je m'habituais très vite à la posture et à la selle.

Mais surtout, je découvrais effectivement les routes sous un autre angle, j'avais déjà emprunté cette route en voiture, mais ça n'avait strictement rien à voir. Déjà, je ressentais la vitesse et la distance, j'avais réellement la sensation de voyager. Mieux encore, alors que les voitures me laissaient mal à l'aise et quelque peu nauséeuse, je ne rencontrais aucun de ces désagrément. Je me laissais tranquillement griser par la vision de la ligne de New-York s'éloignant au loin, d'après ce que je savais, nous étions désormais dans l’État du New-Jersey. Le soleil était au plus haut dans le ciel quand la faim commença à se faire sentir. Et puis je commençais à avoir du mal à réprimer mon désir de me dégourdir les jambes.
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J'ai l'impression que cette nana est pas du coin. Langage soutenu, vouvoiement machinal... Soit elle vient de la haute, soit elle est pas d'ici. Ca expliquerait peut-être le fait que j'ai eu un sale poids sur le coeur en moins quand elle m'a serré la main et que je me suis senti à peu près apaisé en la regardant. Y en a qui pourraient appeler ça le coup de foudre. Mais moi, j'y vois autre chose. Je saurais pas dire quoi, mais j'en suis sûr : Elle est pas du coin. Elle sourit. Je lui rends. Après tout, elle semble pas être quelqu'un de mauvais. Le bien, le mal, au final, ce sont que des notions très vagues...

- Y a pas d'quoi, Rigel. J'v...t'avoue qu'un peu d'compagnie pourra m'faire que du bien, donc dans un sens, ça nous arrange tous les deux... J'suis content d'te rencontrer aussi. On part dès qu'...t'as tout c'qu'il faut pour aller sur Utopia. Par contre, j'vais te d'mander d'porter un casque et un cuir, histoire de pas t'blesser si y a un accident...

Je m'en voudrais si j'envoyais une autre nana à l'hosto à cause d'une connerie... J'ouvre mon siège pour y sortir un casque et un cuir. J'ai pas l'habitude de porter ça. Je porte jamais de casque. Pas besoin... Je tends les protections à la rouquine avant de m'installer sur ma bécane. Une fois qu'elle est équipée et assise, je la fais s'accrocher à moi et démarre. Nous voilà partis.

***

Plusieurs fois, je contrôle si ma passagère se sent bien, si je roule pas trop vite... C'est une pucelle de la route à moto alors je préfère y aller mollo. Ca nous fera arriver sur Utopia dans quinze jours, à ce rythme, mais au moins, pendant ces quinze jours, je serai pas seul. Je dois pas être seul. Je me connais... Après, si elle a plus d'assurance avec le temps, je pourrai peut-être me servir du Tonnerre de l'Aube pour qu'on arrive plus vite. Mais voilà qu'on s'arrête aux alentours de midi, dans le New Jersey. Je m'arrête à côté d'un snack et souris à la rouquine.

- Ca ira pour l'instant. On s'arrête un peu, l'temps d'manger un morceau et de s'dégourdir les jambes... On r'part d'ici... Une p'tite heure ?

Elle acquiesse de la tête et on va manger un peu. J'ai pris trois hot-dogs. Un ketchup, un moutarde et un mayonnaise. Pourquoi choisir quand on peut tout avoir ? Je bois un jus de fruits et je discute avec ma passagère de tout et de rien...

- Et sinon, tu vas faire quoi à Utopia, toi..? Sans indiscrétion, bien sûr, j'aurais pas envie de m'mêler d'ta vie ou d'juger tes choix. C'serait très hypocrite de ma part...

***

On a fait plusieurs pauses et pas mal de bornes depuis qu'on a repris la route. La nuit est tombée depuis un petit moment. Je sens que ma rouquine va tomber de sommeil d'ici pas longtemps... Je m'arrête pas très loin d'un motel qu'on va occuper pour la nuit. Au moins pour lui proposer un plumard, qu'elle ait pas le dos en compote demain matin... Je paie pour une nuit, relevant même pas le petit regard malicieux du mec qui me donne la clef du royaume pour la nuit et qui se doute sûrement que je vais faire des choses à cette charmante nana avec moi. J'ai même pas le courage de lui claquer la tête contre son comptoir... Je me rends devant la porte de notre chambre et l'ouvre. Un seul lit. Un deux places, certes, mais un seul lit. J'ai bien fait de prendre ma sacoche. Je la pose sur le sol au pied du lit. Je suis un gentleman. Hors de question de faire crécher une nana sur le sol et pas question de dormir avec elle sans son consentement.

- J'prends l'sol. Preums.

Je m'allonge sur la moquette, la tête sur ma sacoche de laquelle j'ai sorti ma couverture pour la mettre sur moi. Je lance à la rousse un "Bonne nuit" avant de fermer les yeux, le flingue à portée de main en cas d'attaque, même si on a verrouillé la porte derrière nous...


Grave erreur... Plusieurs minutes après, des flashs viennent dans ma tête. Le nombre de morts au sommet d'Utopia. L'attaque kree. Les familles qui se déchirent. Le sang qui coule... La ville qui est en panique, puis en deuil après le passage de ces saloperies de l'espace... Je sanglote. Je respire fort, je serre les crocs... Puis c'en est trop. Mes larmes coulent. J'aurais dû être là-bas pour protéger tous ces gens, pour les sauver, pour botter le cul de ces bestioles ! Pour sauver Phillia... Je murmure doucement son nom, les yeux noyés par les larmes et les regrets. Les regrets... La némesis de tous les héros... Je tremble. J'en peux plus. J'espère qu'une chose, c'est que ma compagne de voyage m'entende pas...

- Phil... J'suis désolé... J'suis désolé, Phil... Désolé... Putain, désolé, Phil... Pardonne moi, Phillia... J't'en prie...
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